froid comme la pierre
souple comme l’esprit
dense comme la vie
aligné comme une galaxie
remplir son être de souffle
des yeux partout
tout entendre
le moindre tressaillement
clignement
et quand c’est décidé
bloquer son poignet vers le bas
dans un crochet implacable
pousser des deux bras
en sens inverse
comme pour atteindre
le bout du cercle
le pousser encore plus loin
faire grandir la nature
de son être intime
sans rien montrer
sans un signe
par ce mouvement
du simple fouet
toute adversité disparait
il ne reste que du blanc
et le silence
remplir son être de souffle
des yeux partout
tout entendre
le moindre tressaillement
clignement
et quand c’est décidé
bloquer son poignet vers le bas
dans un crochet implacable
pousser des deux bras
en sens inverse
comme pour atteindre
le bout du cercle
le pousser encore plus loin
faire grandir la nature
de son être intime
sans rien montrer
sans un signe
par ce mouvement
du simple fouet
toute adversité disparait
il ne reste que du blanc
et le silence
Texte : Luc Fayard
inspiré de Simple fouet, sculpture de Ju Ming
(Place Victoria à Montréal)
à voir illustré dans Galerie Amavero