les nuages bas
l’océan moutonne
dans ses plis
abolis
pesant une tonne
sous un ciel de glas
plus envie de rien
se laisser porter
par le vent
le courant
pour tout oublier
sa vie son dessein
c'est l'esprit éteint
par la rêverie
du remous
qu'un corps mou
dans l’obscure nuit
dérive au matin
mais toujours vivant
le marin secoue
son bateau
sans un mot
il reprend sa roue
et son cap au vent
ainsi va sa vie
sillage de mer
non tracé
cœur lassé
par le goût amer
du temps asservi
Texte : Luc Fayard
inspiré de Pleine mer, temps gris, de Charles-François Daubigny
Toi qui t'es tu
Qui es-tu
toi qui t’es tu ?
Toi qui ne pépies plus.
Sur un fil tendu,
je t’ai entraperçu.
Je me suis reconnue.
Deux pattes frêles,
et un ersatz d’ailes,
un cœur-citadelle
en guise de maison,
et nos imperfections
comme belle toison.
Dans nos silences,
Naissaient les confidences,
nos histoires d’errance.
Et sur ce fil tendu,
toi qui ne pépiais plus,
moi,
je t’ai entendu.
Un moineau ordinaire,
ni bavard, ni disert,
qui dans son nid d’hiver
tendait ces ailes pour ressembler
aux vautour ou aux éperviers
aux aigles épris de liberté.
Toi tu te sentais grêle,
perché sur ta ficelle.
Petit, si petit
au milieu des géants.
Moi, je me sentais fragile,
assise dans la ruelle,
petite, si petite,
et presque insignifiante.
Nous nous racontions nos histoires,
sans un mot, sans parler.
Dans nos regards noirs,
nous lisions les secrets,
et nos ailes brisées,
et nos corps chétifs,
et nos coeurs sensibles,
et nos silences débiles.
Et dans un cri, fébrile,
moi je t’ai chantonné :
« Je t’aime, tel que tu es ».
Et toi petit oiseau,
que je trouvais si beau,
tu t’es mis à chanter.
Bien mieux que l’épervier.
Bien mieux que le corbeau.
Et moi, avec mon coeur d’enfant
au milieu des titans,
je me suis mise à danser,
Je me suis mise à aimer.
Bien mieux que ces furieux,
Que ces gens trop sérieux,
Bien mieux que les gens normaux
Qui ne parlent plus aux moineaux.
toi qui t’es tu ?
Toi qui ne pépies plus.
Sur un fil tendu,
je t’ai entraperçu.
Je me suis reconnue.
Deux pattes frêles,
et un ersatz d’ailes,
un cœur-citadelle
en guise de maison,
et nos imperfections
comme belle toison.
Dans nos silences,
Naissaient les confidences,
nos histoires d’errance.
Et sur ce fil tendu,
toi qui ne pépiais plus,
moi,
je t’ai entendu.
Un moineau ordinaire,
ni bavard, ni disert,
qui dans son nid d’hiver
tendait ces ailes pour ressembler
aux vautour ou aux éperviers
aux aigles épris de liberté.
Toi tu te sentais grêle,
perché sur ta ficelle.
Petit, si petit
au milieu des géants.
Moi, je me sentais fragile,
assise dans la ruelle,
petite, si petite,
et presque insignifiante.
Nous nous racontions nos histoires,
sans un mot, sans parler.
Dans nos regards noirs,
nous lisions les secrets,
et nos ailes brisées,
et nos corps chétifs,
et nos coeurs sensibles,
et nos silences débiles.
Et dans un cri, fébrile,
moi je t’ai chantonné :
« Je t’aime, tel que tu es ».
Et toi petit oiseau,
que je trouvais si beau,
tu t’es mis à chanter.
Bien mieux que l’épervier.
Bien mieux que le corbeau.
Et moi, avec mon coeur d’enfant
au milieu des titans,
je me suis mise à danser,
Je me suis mise à aimer.
Bien mieux que ces furieux,
Que ces gens trop sérieux,
Bien mieux que les gens normaux
Qui ne parlent plus aux moineaux.
Texte et musique : Léa Cerveau
illustré par une image de l'IA Canva
à voir en "Poésique" dans Galerie Amavero
objets d'intérieur
objets d’intérieur
symboles d’une vie
âme riche
qui aime les couleurs
et les contrastes
fleurs rouges
dans un vase jaune
assorti aux citrons
tenture tableau buste
c’est chaud
douillet
on aimerait savoir
qui habite là
et lui avoir offert
ces quelques fleurs
Texte: Luc Fayard
inspiré par l'oeuvre de Sylvie Verkos
mystère de la création
il y a longtemps
dans une haute tour
accrochée au ciel
le monde fut créé
par une femme
délicate et pensive
attachée à son labeur
telle une tisserande à son métier
elle dessinait avec bonheur
d’étranges et beaux objets
chaque jour chaque nuit
la lune et le soleil l’aidaient
en posant de fins rayons
d’ombre et de lumière
sur sa planche à dessin
son violon amoureux
jouait pour elle
des airs envoûtants
qui deviendraient plus tard
la première symphonie
des chants du monde
les notes émurent les esquisses
alors la forme vivante fut
d’abord les oiseaux
qui s’envolèrent à tire d’aile
puis vint tout le reste
de la grande arborescence
des plantes et de l’eau
animaux et hommes
poussières de vie
s’égayant dans le vent
souriant de tant de beauté
et d’harmonie
la mère de la création
heureuse et solitaire
vécut longtemps
améliorant jour après jour
les fruits de son âme
entourée de robots fidèles
gardiens de son alchimie
quand elle mourut
tâche accomplie
le monde sur sa lancée
continua de tracer
sans elle
son cercle fini
infiniment répété
mais un jour advint
ce qui devait advenir
sans sa matrice
ni son sourire
l’homme se crut
le roi du monde
et ce fut le début
de la fin du monde
Texte: Luc Fayard
dans une haute tour
accrochée au ciel
le monde fut créé
par une femme
délicate et pensive
attachée à son labeur
telle une tisserande à son métier
elle dessinait avec bonheur
d’étranges et beaux objets
chaque jour chaque nuit
la lune et le soleil l’aidaient
en posant de fins rayons
d’ombre et de lumière
sur sa planche à dessin
son violon amoureux
jouait pour elle
des airs envoûtants
qui deviendraient plus tard
la première symphonie
des chants du monde
les notes émurent les esquisses
alors la forme vivante fut
d’abord les oiseaux
qui s’envolèrent à tire d’aile
puis vint tout le reste
de la grande arborescence
des plantes et de l’eau
animaux et hommes
poussières de vie
s’égayant dans le vent
souriant de tant de beauté
et d’harmonie
la mère de la création
heureuse et solitaire
vécut longtemps
améliorant jour après jour
les fruits de son âme
entourée de robots fidèles
gardiens de son alchimie
quand elle mourut
tâche accomplie
le monde sur sa lancée
continua de tracer
sans elle
son cercle fini
infiniment répété
mais un jour advint
ce qui devait advenir
sans sa matrice
ni son sourire
l’homme se crut
le roi du monde
et ce fut le début
de la fin du monde
Texte: Luc Fayard
inspiré de La Création des oiseaux, de Remedios Varo
Inscription à :
Articles (Atom)
Conseil: une fois sur les poèmes, passez d'un texte à l'autre avec les flèches du clavier