l’océan moutonne
dans ses plis
abolis
les crètes frissonnent
sous un ciel bien las
plus envie de rien
se laisser porter
par le vent
le courant
pour tout oublier
sa vie son dessein
c'est l'esprit éteint
par la rêverie
du remous
qu'un corps mou
perdu dans la nuit
dérive sans fin
plus envie de rien
se laisser porter
par le vent
le courant
pour tout oublier
sa vie son dessein
c'est l'esprit éteint
par la rêverie
du remous
qu'un corps mou
perdu dans la nuit
dérive sans fin
au matin pourtant
le marin secoue
sa carcasse
dans la nasse
il reprend sa roue
et son cap au vent
ainsi va sa vie
sillage de mer
non tracé
cœur lassé
par le goût amer
du temps asservi
Texte : Luc Fayard
inspiré de Pleine mer, temps gris, de Charles-François Daubigny