sont prêtes à lever
devant moi sans un bruit
les voiles du secret
le chemin qui m’emmène
où je suis sans allié
enterrera mes peines
tout sera oublié
les gris et les blancs
les calmes et les vents
les secrets les non-dits
les vallées et les tourbes
la magie de la courbe
graveuse d’infini
par-dessus mon épaule
dans un dernier regard
je saurai qu’il est tard
et dans la grotte noire
le silence criera
le terminus des mots
les mains se délieront
de la beauté des choses
rendue évanescente
par la fatale pente
si longtemps virtuoses
les cœurs se soumettront
quand au son de mon deuil
je franchirai le seuil
des portes de la nuit
cerbères de l’oubli
je n’aurai qu’un regret
n’avoir pas su te dire
dans un plus grand sourire
à quel point je t’aimais
version envoyée au Prix international Arthur Rimbaud 2024