à diffusion lente
dans l’esprit le corps
je connais sa seule source
la beauté pure
invisible sans forme
intouchable et vibrante
pour la sentir je deviens ermite
assis sur la montagne
contemplant au rythme d’un souffle lent
la vallée de mon cœur
j’y vois ma vie défiler en pointillé
comme les pions d'un échiquier
les passants de rencontres
les passants de rencontres
n’y sont que des ombres
je lève la tête
et la-haut je les vois
les oiseaux libres et chanteurs
ravisseurs d’espace
dansant en cercle
faisant la farandole
et la-haut je les vois
les oiseaux libres et chanteurs
ravisseurs d’espace
dansant en cercle
faisant la farandole
ils finiront par se taire
et partir au loin
planant en vol
longtemps
rétrécis à n’être plus qu’un point
et partir au loin
planant en vol
longtemps
rétrécis à n’être plus qu’un point
alors je ferme les yeux
les bras tendus
tournant mes paumes vers le bas
avec encore dans mes oreilles
cette merveille
le chant des mésanges
noires si aigu
c’est comme si
j’embrassais tout le paysage
c’est comme si
l’énergie des monts et des brumes
l’énergie du vent chaud et humide
l’énergie des plaines et des forêts
me traversait tout le corps
des pieds ancrés en terre
à la tête souriant aux anges
Texte de Luc Fayard inspiré par Bords de mer , de Hélène Averous, encre de Chine sur papier de riz,; voir la mise en scène dans Galerie Amavero et dans instagram @lucfayard.poete et aussi dans lespoetes.net