Femmes qui dansent

dans la ferveur de leur corps – elles dansent et dansant sont
comme une extension de la chair augmentée par la lumière
elles appellent l’été la chaleur et la couleur et leurs joues – leurs joues prêtes au baiser à l’amour au plaisir
leurs joues soudain rosies par la moiteur et séchées dans l’air doux qui frémit dans leur cœur
ainsi elles toutes – toutes nues – toutes offertes
à nul autre qu’à elles et
elles dansent
comme dansent les nymphes et les muses elles – elles qui dansent et qui dansent au-dedans de leur corps –
elles toutes qui s’agenouillent
là – devant leur dieu – un seul – l’orgueil
à l’autel sont pareilles à l’appel de la sève
tout en elles s’éternise et s’impatiente
comme on double d’un autre ce qu’on est en-dessous dessous la peau dessous l’os et encore en-dessous
elles – miroir éclaté qui se réfracte dans les rayons du soleil


mis en scène dans Galerie Amavero art et poésie
Texte : Chloé Charpentier 
Inspiré de : La Joie de vivre, de Clémence Pierrat
Conseil: une fois sur les poèmes, passez d'un texte à l'autre avec les flèches du clavier