à la vérité blanchie par les ans
aux serments ritournelles
aux adorateurs tremblants
je crois que rien n’est fini
ni certain
tout en devenir
même l’amour
je crois à la divine fragilité des mots
à la chaleur persistante du corps
à la jeunesse ardente
aux heures indécises
quand le jour assombri
ne sait pas encore
qu’il est devenu nuit
je ne crois pas aux danses infidèles
à la sagesse miracle
derrière un paravent de lâcheté
aux souvenirs sépia
des émotions volées
je crois à l’intégrité de l’âme
reçue comme un don
mûrie par l’effort persistant
peuplée d’instincts
et de sensations
je ne crois pas au destin imposé
par la volonté imparable
d’une raison impératrice
tout est construit
par l’imagination
je crois à la force invincible
du cœur meurtri
à la parole de l’ami
perfusion de vie
au soutien des vents invisibles
qui te maintiennent debout
je crois à un avenir
construit sans promesses
je crois en toi
malgré mes faiblesses
Texte: Luc Fayard
voir une mise en scène dans Poésie de l'art
et une autre dans @lucfayard.poete