les chemins d’ornières s’y nichent à l’affût
j’ai perdu le désir des franches cavalcades
mon âme est traversée d'un brouhaha diffus
le rêve est panache fumée grise qui part
l’amour des mains vaincues dans leur quête du vent
le bonheur un îlot milieu de nulle part
le rire un souvenir de glace impertinent
libérée la montagne est une pirouette
les aigles justiciers dessinent un grand V
sous le soleil vitré miroir aux alouettes
je ne veux plus marcher sans savoir où je vais
comment abandonner l'humeur partie en vrille
l’inconscient devenu mise en abyme et feu
je veux du beau du vrai je veux des yeux qui brillent
ne plus être un vain chiot qui court après sa queue
peut-être un jour prochain finiront les méandres
du labyrinthe impasse et des esprits épais
du désordre naîtra un nouveau monde tendre
où l’on pourra enfin se reposer en paix
nous nous endormirons à l’heure où tout est calme
les autres animaux se cacheront dans l'ombre
des chants de halage surgiront des remparts
l'océan apaisé hissera sa pénombre
et les bateaux joyeux leurs voiles du départ
du désordre naîtra un nouveau monde tendre
où l’on pourra enfin se reposer en paix
nous nous endormirons à l’heure où tout est calme
où le soir nous berce d'un souffle calfeutré
à nos pieds les gros chats joueront des amalgames
de laines arrachées d’araignées apeurées
les autres animaux se cacheront dans l'ombre
des chants de halage surgiront des remparts
l'océan apaisé hissera sa pénombre
et les bateaux joyeux leurs voiles du départ