mille sources

c’était un juillet bleu
comme en connaît peu
au plateau des milles sources
pays trompeur
en apparence charmeur
qui cache des tourbières fourbes 
dans ses bouquets d’herbes et de fougères
malheur au marcheur qui s’y perd
il rencontrera plus d’un fossé impénétrable 
entre lui et son but
pays de rêve pourtant 
où tout est bucolique
le filet décidé d’un serpentin de ruisseau
le zigzag ivre des papillons blancs
la lumière tachée des hêtres frissonnants
les vagues de vent circulaires
bruissant dans les frondaisons animées 
le violet brutal des bruyères d’été 
ses forêts de sapins en flèches 
on se croirait à la montagne
alors qu’on n’y est pas
même un village se dénomme ainsi
faux-la-montagne
et pourtant ici
tout est vrai

Conseil: une fois sur les poèmes, passez d'un texte à l'autre avec les flèches du clavier