mon enfant ma vie mon oiseau ma sœur
sur l'amour je te dis la vérité
n'écoute pas les chants désespérés
mais seulement le rythme de ton coeur
l’amour est plus fort que la vie
déroulant son rythme qui plane
dans le cœur des hommes meurtris
il agite son oriflamme
oui nous nous aimerons encore
lorsque toi et moi serons morts
car nous ne mourrons pas
nous vivrons au-delà de nous
nous sommes le fil qui se noue
le lien vivant qui unit
l’invisible qui dit
je promets tu verras
l'amour ne peut pas mourir
il passe mille fois de toi à moi
tant que l'un de nous deux respirera
l'amour dira je vais vivre et sourire
la mer qui bouillonne
sur les galets gris de la Manche
ne meurt pas
le vent qui tourbillonne
dans les feuilles tombées des branches
ne meurt pas
la pluie folichonne
sur les pavés de la cour blanche
ne meurt pas
nous sommes la voie de ces grès épaulés
plus forts d’avoir vieilli ensemble assemblés
l’amour n’est pas ce qu’il y a en toi en moi
il est tout ce qui nous relie et nous aux autres
il est l’intouchable l'innommable la foi
des explorateurs des rebelles des apôtres
l’amour vit et ne vieillit pas
il renait souffle continu
on se surprend on est à nu
l’un est au top l’autre est en bas
la vie n’est pas la souffrance ni la joie
elle est le passage de toi à moi
balance en mouvement entre blanc et noir
rien n’est jamais donné tout passe et se dépasse
en phase le chant résonne de joie
la vie qui vient l'inconnu qui attire
la vie passée cep noueux qui s’étire
entre terre et ciel entre champs et bois
et c’est ainsi que l’amour vit
l’amour ne fuit pas l’amour luit
l’amour transperce nos deux vies
et quand nous serons vraiment morts
nous serons encore plus forts
nous continuerons de rêver
et nous cesserons de pleurer
dans la poussière l’âme bucolique
ayant vibré sous le même paraphe
unis dans la souveraine épitaphe
au futur antérieur si symbolique
nous aurons aimé