auto-portrait

pelures d’oignons
cercles concentriques
lignes parallèles
couches empilées
sarments alignés
traits pointillés
de la pluie
qui en morse seraient
autant de SOS
les yeux tournés là-bas
ligne noire d’horizon
séparatrice de mondes
l’abysse et l’infini
myriade d’étoiles
trous noirs du passé
mots secrets
pleurs refoulés
envie d’amour
et de sourires
jour après jour
vivre sans demain
impossible
alors gratter
avancer
ne pas tourner en rond
chercheur de beauté 
et de simplicité 
faire jaillir l’étincelle
à défaut se contenter
d’une allumette
lumière lumière

Texte : Luc Fayard
inspiré de : Autoportrait, de Bernard Noël (1986)
Conseil: une fois sur les poèmes, passez d'un texte à l'autre avec les flèches du clavier