que se forgent les mots
les plus forts les plus hauts
dans mon âme mon sang
je crée un autre monde
où vivent les amants
voluptueux du chant
contrepoint de ma ronde
rejoignez-moi marchons
dans les limbes l’éveil
les miroirs des merveilles
les yeux sur l’horizon
là où la vie est pure
comme un air de désir
échappé du sourire
messager des murmures
et même si je sens
que la rue triste et noire
n’offrira rien à voir
que le monde n’attend
mes mots reliés en or
scelleront un enduit
des beautés du chemin
mort j’écrirai encore
mort j’écrirai encore
Texte: Luc Fayard
illustré dans Galerie Amavero avec un tableau de Léon Spillaert
illustré dans Galerie Amavero avec un tableau de Léon Spillaert