sourire apaisant des blouses blanches
regards justes de compassion
merci merci hospitaliers
mais aussi l'attente l'attente l'attente
un autre temps un autre monde
trop de gens ici pas assez là
brancards sardines de couloirs
zombies sous perfusion
la vieille qui gémit dans une langue du sud
et ton corps qui t'échappe
ton nom même
patient porte ou patient fenêtre
l'interne sombre serbo-croate
à la tête de Nosferatu les oreilles le nez
qui se met à rire tout à coup et tu ris aussi
de ces mots qui te traversent comme des flèches
pour sceller ton destin
dehors rouge un énorme H pour l'hélicoptère
les voitures robots
les sirènes comme des cris
mais aussi le vent frémissant invisible et présent
dans les frondaisons miroitantes
la lumière d'automne n'a jamais été aussi belle
demain tu renaîtras c'est sûr