en guirlandes éclatées
en soleils nettoyés
en pas de danse sur des cristaux argentés
fragile autoroute de quatre heures du matin
quand les brouillards dessinent l’horizon
sont mes rêves mes rêves
en nostalgie confuse
en air de blues et d’alcools
sur des nuits trop longues
en larmes fraîches quand vient la rosée
en reflets mouillés de belles vitrines
gardant les avenues désertes
sont mes rêves d’elle
en tristesse repeinte et reniée
en éventail japonais
en chemins sillonnés
en air d’orifice aux étoiles
en cocasseries jalouses
en impuissances vermeilles
sur des vagues cassées
sont mes rêves mes rêves
en colliers picturaux
d’audace aux sommets prestigieux
en guitare désaccordée
en chiens nus pitoyables
comme les rames du dernier métro
en rimes balbutiantes
sont mes rêves d’elle
en véronique d’Espagne
dentelle rougissante
en noir comme le noir de ses yeux
où je me noie
en aiguilles du temps désaxées
brodant d'interminables ouvrages
sont mes rêves mes rêves
en noir comme ses cheveux
noir mêlé du rose que je crée
en hallucinations souveraines
en boucliers de caprices
brise libre par-dessus les toits
voguants vers l’infini à petits pas
sont mes rêves de toi