il y avait la forêt
les arbres les bosquets
Puis au petit matin
Cette brume pâle et sage
Comme un nouveau paysage
Il y avait des lignes précises
Des couleurs de toutes les gammes
Et maintenant ce gris camaïeu
Ces teintes si proches et si distantes
Il y avait les chants et les bruissements
Les feuilles qui se balançaient
L’herbe vibrant de mille vents
Et maintenant tout est figé
Dans ce froid surnaturel imposant
La vie est ainsi
Et le cœur aussi
Mais je sais que viendront les trouées de lumière
Et les frémissements sans manière
Peu à peu tout changera
Le nuage s’évanouira
Cachant ses rides et dévoilant son âme
Il n'y aura plus de joie éteinte ni de drames
Tout sera dit à nouveau
Murmuré au fil de l'eau
Si les cris ont fusé
Ils seront inutiles et glacés
Si les larmes ont coulé
Elles seront bousculées
Le sourire donnera la paix la douceur
Et l’on ne saura plus le temps que l’on préfère
La nostalgie tapie à l’aube de son cœur
Ou le soleil rouge régnant sur l’univers