printemps

la terre fraîchement labourée sèche
exhalant de ses rangs des odeurs lourdes et grasses
le vert multiple des jeunes tiges de blé
les ordonne en soldats d’une absolue armée
algues palissades roseaux coupés courts

à des centaines de kilomètres de la mer
le cri des mouettes s’égare dans les champs
le silence apaise un après-midi sans vent
où tout renaît et tout se fige

ll ne fait ni chaud ni froid mais un degré spécial
celui de l’attente et de l’espoir

il est temps de quitter  les jours gris en chemin
l’homme secoue son joug de tristesse égarée
sa tête se relève et ses grands yeux plissés
portent le reflet de la lumière qui vient
Conseil: une fois sur les poèmes, passez d'un texte à l'autre avec les flèches du clavier