gitane et paysanne

Jeune fille d’autre part au creux de mon âme
Gitane et paysanne en robe bariolée
Tu me fais vibrer d’être pauvre mélomane
Je goûte en harmonies violentes ta beauté
Et je dérive en toi comme un torrent sans larmes

Un épi d’arc-en-ciel a transpercé ma vie
En forme dérivée de plaisir inconnu
Envol de colombes d’un matin qui sourit
Au jour de renaissance où je t’ai reconnu
Mon cœur horloge disparate est reparti

Le temps mauvais qui passe est un fond de peinture
Impressionniste lignes de points sans arêtes
Comme ces photos jaunies de vieilles voitures
Où le sourire de jeunes filles nu-tête
Semble façonner l’harmonie de la nature

Tout doux mon silence d’un creux de nostalgie
Je rêvais un peu trop et ma voix te parlait
Des mots nouveaux d’autres mots verbes de vie
Que je donnais à prendre comme tu cueillais
En te penchant quelques fleurs de rose et d’ortie

Dans le ciel entrouvert une larme a gelé
Sur ton regard qui interroge tendre et noir
Tes yeux flambée d’un soir d’automne dénudés
Comme au jour débutant au j’ai levé ton voile
Mon ange recommencé mer où j’ai plongé

J'ai marché dans tes pas voie soufflée sur le sable
De tes mains tendues l'eau recueillie s'échappait
Je me suis emmitouflé dans tes cheveux d'algue
Tandis que paré de l'air du temps des marées
Le cri des mouettes sculptait un ciel à la plage

Quatre cailloux d’agate et quelques faux cristaux
Que tu ramassais nous faisaient un long tapis
Éphémère l’eau les recouvrait aussitôt
Mouillés et brillants comme après une lourde pluie
Le sourire grave tu m’en faisais cadeau

Rares balbutiements ces rimes au passé
C’était un hiver froid quelque part en Bretagne
Des pédalos rangés y attendaient l’été
Souffrant tristement dans un coin de paysage
Et Bach était Mozart ou Strauss et je t’aimais

La vie de tes yeux est un air de violon
Au rythme lent d’un concerto que tu aimais
Sa plainte donnait à l’aube son émotion
Recréant le matin silence entrecoupé
D’admirables pauses instants où nous rêvions

J’ai pour nom de baptême ta voix ton sourire
Tes mots m’emportent en créant le monde où tu ris
Je pourrai sans regrets voir le passé jaunir
Ou l’amour se noircir car je sais que la vie
Effacera mon âme hormis ton souvenir
Conseil: une fois sur les poèmes, passez d'un texte à l'autre avec les flèches du clavier