le temps se souviendra de nous
le vent de notre odeur
le soleil de notre peau
et l’océan de nos cris
puis ils se lasseront
des miasmes embrumés
de nos vies opaques
insensiblement
nos traces fatiguées
s’évanouiront
dans l’obscurité
qui saura dire alors
dans ce nouveau désert
ce qui nous a fait rire
ou pleurer
qui saura raconter
les trébuchements
les vagues les passions
qui saura trouver
la joie dans l’ombre
des chemins escarpés
avec le vent
balayant le souvenir
comme du sable
avec le soleil
brûlant le paysage
jusqu’à la cendre
le monde sera propre et nu
même les taches
disparaîtront
et quand tout se taira
que la ligne de nos vies
s’envolera filandre
un dernier sortilège
effacera nos pas
pour que jamais
l’on ne sache
qui nous avons aimé
Texte de Luc Fayard, inspiré par Old School, de Deb Garlick.
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