il s’accrochera aux pavés
pour sucer le gaz
et mieux respirer
le poids du ciel gris
abaissera ses branches
qui ramperont au sol
comme une araignée
les bras tordus de douleur
il continuera de grandir
vers les marches des palais
sous l’œil étonné des passants
mais un jour viendra où
ses branches durcies
devenues glaives vengeurs
renverseront les murs et les portes
tailladeront les sols
transperceront les gens
et la douleur sans fin
ne sera plus chez lui
Texte de Luc Fayard, inspiré par Fitzcarraldo, d’Henrique Oliveira (place Graslin, à Nantes, été 2024); voir mise en scène dans Galerie Amavero